4.11.07

mercredi 10 octobre

Nous arrivons sur le banc Sabine : un lieu tout à fait particulier. Il s’agit d’un haut fond faisant partie de la plaque australienne qui devrait s’encastrer sous l’île de Santo mais qui fait de la résistance. On est donc au beau milieu de l’eau, à plus de 120 kilomètres à l’ouest de la cote de Santo, et tout à coup, le sondeur remonte en flèche : on passe en quelques mètres de 2000 mètres de fond à seulement une dizaine.
Le temps est très calme, la mer parfaitement lisse, et on peu voir le fond car il n’y a que 10 mètres d’eau!! Les plongeurs se mettent à l’eau pour relever un marégraphe (qui mesure la hauteur d’eau sur plusieurs mois), c’est une scène assez surréaliste d’être aussi loin de tout et de voir le fond de l’océan. . Ce marégraphe est immergé depuis 18 mois (lors de la précédente campagne géodeva 1) et ses données sont très attendues par les scientifiques.

Quel est donc l’intérêt scientifique de mesurer précisément la hauteur d’eau ? C’est un peu technique mais pas trop compliqué : un satellite peu mesurer avec beaucoup de précision la hauteur de l’eau par rapport à une surface de référence (qui est l’ellipsoïde de référence, base pour le calcul de positionnement du système GPS) mais les ondes ne traverse pas l’eau, il est donc impossible au satellite de mesurer les mouvements du fond marin. C’est pour cette raison que les données du marégraphe (hauteurs d’eau) sont additionnées à celles du satellite (hauteur du niveau de l’eau) pour avoir l’évolution de la hauteur du fond marin (donnée essentielle dans l'étude des mouvements de plaque)

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