15.3.08

terrien depuis peu

Depuis début mars, j'ai changé de boite.
Encore diront certains ! çà frise l'instabilité rétorqueront les autres !
Pour le moment je ne navigue plus sur de fiers navires mais je les répare.
Je suis employé dans un chantier naval à Marseille et suis chargé de coordonner les réparations sur un navire le temps de son passage en cale sèche: logistique, sous traitants, différentes corporations du chantier, désidérata de l'armateur, caprices des uns et des autres, aléas météo, conventions syndicales, mentalités sudistes, planning hyper serré, impératifs commerciaux, pression financière et surprises de dernières minutes. Et puis quand ça se passe moins bien il y a les actes de malveillance, les mouvements sociaux, les problèmes de santé publique (amiante, ...), les coups de colère de la hiérarchie, les ordres et les contre-ordres, les décisions abracadabrantesques et j'en oublie certainement.
Me voici donc de plein fouet confronté au monde du management, où il faut allier, la technique, le social et le financier sans perdre son calme tout en prenant des décisions importantes dans un anglais approximatif. Bref le grand bain.
Ah oui, j'oubliais, le salaire de misère et les horaires de dingue.
Pour résumer, c'est de l'esclavage mais c'est super intéressant.
En ce moment, sur le chantier, il y a ces deux vieilles demoiselles: bateaux de croisière d'une compagnie tristement célèbre. Navires construits dans les années 70 et plein de surprises !!
Sur l'un deux, on démonte le gouvernail, l'hélice et l'arbre d'hélice. Voici deux petites photos pour donner une idée des échelles.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

les aléas météo, ça existe à Marseille? c'est quoi, la neige, le verglas? Mais la vie y est riche et agitée: en 2 semaines, tu as déjà, vécu tout ce que tu dis? ça sent déjà le surmenage, attention!

Anonyme a dit…

"salaire de misère", heu... c'est limite indécent, là. Tu demanderas au mec chargé du nettoyage dans la gare d'embarquement ce qu'il en pense.

Anonyme a dit…

pourquoi ce changement ? la Polynésie ne t'a pas "plu" ?

Anonyme a dit…

@ anonyme: qui est ce ? bien sur que la Calédonie m'a plu ! mais mes attaches sont en métropole et hélas non transposables là bas ! j'en ai profité, j'en garde un excellent souvenir mais je passe à autre chose.

@Boris. Salaire de misère, je confirme. Le moindre ouvrier se débrouille pour faire des heures sup' où il s'enrichit grassement grâce à des conventions collectives obtenues de haute lutte.
Et quand t'es cadre, tu sais ce que c'est: les heures sup, tu les accumules, t'en fais un collier, puis t'en rempli un wagon et c'est tout.

Anonyme a dit…

pour info

SMIC, taux horaire : 8.44€
SMIC 169h : 1 462.93€
SMIC 151.67h : 1 280.07€

florence a dit…

sans rentrer dans les calculs d'apothicaire. On fait au minimum 11 heures par jour, au minimum cinq jours par semaine et en partant sur quatre semaines dans le mois (c'est à dire 20 jours de travail)
11*20=220 heures de travail.
on a pour mon salaire de 1800 euros:
1800/220=8.18 de l'heure.
et on est dans la fourchette activité basse.
J'ai le choix, je ne demande pas qu'on me plaigne ni qu'on s'imagine que je suis millionnaire.

Anonyme a dit…

je m'énerve pas Madeleine, j'explique

Anonyme a dit…

c'est ce que j'avais compris...
et Joe était pareil avant, en commençant à 6h00 du matin et en rentrant à 21h30..... c'est clair qu'il n'y a pas que le montant final qui compte, mais quand on fait comme tu l'as expliqué, le calcul du nombre d'heures par rapport au salaire, çà donne çà, et Joe, c'était encore plus faible... mais comme tu as dit aussi, on ne se plaint pas mais on est pas millionnaire non plus....