La barque ou le traquenard

A peine débarqué de la baie d'Along, nous avons enchainé sur la visite de Tam Coc, surnommée "la Baie d'Along terrestre"..
Une balade en barque est un des meilleurs moyens pour apprécier les paysages, et c'est la que l'histoire commence....
D'abord, ce fut compliqué de garer nos vélos, car les locaux voulaient faire payer les petits occidentaux que nous sommes, mais nous n'avons pas voulu céder devant cette escroquerie manifeste. Au Vietnam, les "blancs" payent toujours plus que les vietnamiens, ce qui a priori ne nous choque pas plus que ca car il est vrai que nous avons un meilleur niveau de vie. Mais payer pour quelque chose qui est gratuit, ca, c'est un peu fort de café!
Donc nous avons pédalé un peu plus avant de prendre deux petites barques pour la visite. Je dis deux, car la ou les vietnamiens peuvent embarquer a 4 ou 6, les petits occidentaux que nous sommes ne peuvent être que deux sur le bateau. Il est vrai que nous avons pris un peu de poids depuis notre départ..;0)
On ne se décourage pas, et on embarque quand meme. Et ca valait le coup, car les paysages sont magnifiques, presque plus beaux que sur la "vraie"baie d'Along.
Mais notre petite balade fut quand même un peu gâchée par notre "rameuse", un vrai poeme a elle toute seule...
Elle a commencé par un classique "bonjour, quel age as tu? as tu des enfants?".Puis sans même attendre la réponse, a enchainé par le tout aussi classique "moi j'en ai trois, et il faut que tu m'achètes quelque chose pour que je les nourrisse". Le misérabilisme est un comportement courant dans les zones touristiques, visant a apitoyer les petits occidentaux que nous sommes; on y est donc habitués. La porte de sortie classique réside dans la fuite.... mais sur un bateau, c'est plus compliqué. En plus quand la commerçante-ramante ouvre sa caisse métallique, déballe et présente sa camelote dans la barque au milieu de la rivière, elle arrête du même coup de ramer.... Pris au piège pendant une heure et demi, on a supporté ses geignements jusqu'au bout, meme en se mettant a ramer a notre tour pour écourter la balade. En observant les autres embarcations voguant sur la rivière, on s'est apercu que les caisses mettaliques ne sont réservés qu'aux petits occidentaux que nous sommes. Triste privilège.

Tres grand choix de barques au matin, mais on est pas tombe sur la bonne...
Les membres de l'épopée: on voit bien la rameuse bougonne,
Florence rame pour alléger ses souffrances
L'autre équipage ayant cédé a leur redoutable vendeuse, trouve la situation comique
A mi parcours, ravitaillement/racket, ou l'on nous fait bien comprendre que notre rameuse a soif, faim, et est fourbue de fatigue, ....( la bouteille d'eau qu'on lui offre est mise de cote sans être ouverte)
Cette balade demeurera inoubliable, autant pour la beauté des paysages que pour le piège touristique bien rode auquel personne ne peut échapper.